L’intelligence émotionnelle ou le voyage au cœur des émotions

Blogue - 15 décembre 2021

Les composantes

Selon Daniel Goleman, auteur du concept, l’intelligence émotionnelle comporte cinq dimensions, soit la conscience de soi, la motivation, l’empathie, la maîtrise de soi et les aptitudes sociales.

La conscience de soi
Celle-ci nous connecte à nos émotions, de les ressentir et de les accueillir, de réaliser leur impact sur nous-mêmes et sur les autres. Comme le disait Marie-Sylvie Dionne, conseillère d’orientation, la conscience de soi, nous permet de reconnaître nos forces et nos limites et donc de bâtir notre confiance en soi.

La maîtrise de soi
Il s’agit de gérer nos émotions en réfléchissant à nos réactions sans que l’impulsivité ne vienne s’en mêler. Elle permet de composer avec les irritants, d’éviter de piquer une crise quand quelqu’un nous coupe cavalièrement sur la route, de s’adapter à l’imprévu, de faire face à l’incertitude ou à l’ambiguïté.

La motivation
Lorsque l’on parle de qualités émotionnelles liées à la motivation, on fait référence à la persévérance, l’initiative, l’engagement, la confiance en soi, ce qui, une fois nos buts atteints procure de l’accomplissement.

L’empathie
C’est la capacité à se mettre à la place de l’autre pour le comprendre. Une illustration de cette dimension serait une patronne compréhensive envers la douleur ressentie par une employée qui souffre de migraine.

Les aptitudes sociales
Tisser des liens avec les autres, savoir influencer, convaincre, mettre autrui à l’aise, s’exprimer en groupe et maîtriser l’art de la conversation sont toutes des compétences liées aux aptitudes sociales. Il pourrait également s’agir de gérer les conflits ou de faire preuve de courage managérial.

 

Les compétences de l’intelligence émotionnelle

Selon Moïra Mikolajczak, psychologue, l’intelligence émotionnelle se décline en 5 dimensions principales qui comprennent chacune deux versants, soit nos propres émotions et celles des autres, pour un total de 10 compétences. Les voici :

  1. Identifier ses émotions et celles d’autrui;
  2. Comprendre les déclencheurs, les causes, les croyances et les besoins impliqués dans nos émotions et celles des autres;
  3. Exprimer ses émotions d’une manière constructive et accueillir celles d’autrui;
  4. Réguler nos émotions et accompagner les autres à les réguler;
  5. Utiliser nos émotions et celles d’autrui pour servir le bien-être et les objectifs communs, par exemple utiliser sa joie et sa bonne humeur pour créer un climat de travail positif.

 

3 niveaux de l’intelligence émotionnelle

Toujours selon Moïra Mikolajczak, il existe 3 niveaux de compétences émotionnelles, soit les habitudes, les compétences et les connaissances.

  1. Le niveau de base, concerne les connaissances, par exemple, savoir que notre colère surgit lorsque nos valeurs ou limites ne sont pas respectées et qu’elle se manifeste par un serrement des mâchoires et des poings.
  2. Le niveau intermédiaire est en lien avec nos habiletés, savoir se calmer lorsque nous sommes en colère. Connaître ce qui fonctionne avec nous, par exemple respirer profondément en fermant les yeux.
  3. Le sommet de cette pyramide consiste en l’utilisation de nos compétences au quotidien, respirer systématiquement pour calmer notre colère serait une bonne application de ce niveau.

Dans un numéro hors-série de la revue RH publié en 2020, Médina Cayer, Julie Tardif et Élyse Marineau, tous trois CRHA, abordaient les compétences émotionnelles des gestionnaires et nommaient des moyens pour devenir des leaders plus conscients, mais cela s’applique aussi aux non-gestionnaires. Voici leurs conseils :

  1. Reconnaissez vos émotions et évitez leurs pièges. Un gestionnaire se doit de démontrer sa vulnérabilité afin d’établir la confiance auprès de ses employés. Son équipe aura alors une admiration pour son côté humain et sa cohérence. Nommez ce que vous ressentez et accueillez-le sans malaise. Prenez du recul et créez un espace entre vos émotions et vos actions.
  2. Une émotion cache un besoin profond qui nécessite d’être compris. Pour identifier ce besoin, vous devez prendre du recul et laisser l’émotion se déposer en vous. Une réaction négative face à une émotion est le signe d’un besoin nié et non comblé.
  3. Choisissez la meilleure stratégie et connaissez votre état d’esprit, vos motivations et vos valeurs. Avant d’agir, évaluez les différentes options. De cette façon, vous pourrez mettre en œuvre une stratégie qui sera en phase avec vos motivations et vos valeurs.
  4. Agissez en accord avec vos valeurs et passez de la parole aux actes avec courage. Passez aux actes et soyez conséquent avec votre décision.

En terminant, nous vous rappelons une notion importante, mais encore trop méconnue : il n’y a pas d’émotions positives ou négatives. Chaque émotion, agréable ou désagréable a quelque chose à nous dire. À nous de faire preuve d’intelligence émotionnelle et d’y être attentifs!

 

Auteur

Karine Boyer

Conseillère d’orientation organisationnelle chez brh, je suis reconnue pour mon professionnalisme, ma joie de vivre et mon écoute. J’ai par ailleurs à cœur d’accompagner clients et candidats avec respect et bienveillance vers l’atteinte de leurs objectifs.

Favoris

Voir le panier

Panier d’achat